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Association Kombitrip
3 août 2010

Jeudi 22 Juillet, Dufftown. Après quelques

Jeudi 22 Juillet, Dufftown.


Après quelques expériences sans le moindre intérêt, Lucile et moi décidons de mieux nous renseigner sur les distilleries. Leur propriétaires, leur capacité, et la nature de leur production sont passés au crible. Les productions de « Whisky pour boites de nuits » sont mises à l’amende, et au total, c’est près de quinze distilleries que nous éliminerons de notre parcours.


Glenfiddich: DSCN3168


Notre journée s’annonce plus réjouissante que la veille, nous débutons par Glenfiddich sans trop savoir à quoi nous attendre. Les échos sont bons mais la distillerie a l’air bien grande.

Petites curiosités, le parking est clôturé par des rubans multicolores et un poteau électrique a été fiché en terre à travers le capot d’une voiture. Essai d’antivol ou art moderne trop subtil?

 DSCN3180 

Une fois passé la terrible épreuve du DVD, c’est Emma qui se chargera de la visite.

Les Washbacks sont au nombre de 24 et les alambics de 15, ce qui ne nous rassure pas pour la suite. La tonnellerie dont on nous a parlé ne fait malheureusement pas partie de la visite. Nous n’apprendrons rien que nous ne sachions déjà et en arrivons vite à la dégustation:


  1. GLENFIDDICH 12 ANS: Or, nuances argentées. Nez très agréable sur le bois et la poire. Perception alcoolique très basse. Bouche plaisante, alcool très bien intégré. Finale sur l’élevage qui incite à y revenir.

  2. GLENFIDDICH 15 ANS: Belle couleur dorée. Nez appétissant de miel, de cassis et de vanille. BoucheDSCN3184dynamique avec un retour sur le bois et la cannelle.

  3. GLENFIDDICH 18 ANS: Jolie couleur laiton. Nez de pommes fraîches et de cannelle. Bouche élégante, finale relevée et épicée.


Une visite simple et gratuite pour tous les visiteurs. Une grande distillerie qui a su garder son caractère et son identité. Un bel exemple de production quantitative et qualitative. 

DSCN3189

  • NOUS AVONS APPRECIE: Pouvoir analyser 3 échantillons différents.
  • NOUS REGRETTONS: Un commentaire de dégustation avant que nous n’ayons goûté nous-mêmes. 



Balvenie: DSCF1685


Sur le même site que Glenfiddich, se trouve la distillerie de Balvenie. La visite coûte 25 pounds et ne s’effectue que sur réservation. Nous obtenons sans difficulté une autorisation de dernière minute pour y participer, mais comme le prix de la visite ne rentre pas dans le budget, un seul d’entre nous pourra y aller. Tirage de l’heureux gagnant à pile ou face et  Lucile s’en retourne ave Helmut.


David Maine, le guide de l’excursion, vient cordialement serrer la main des prétendants à la visite, ( nous étions 3). DSCF1704Après quelques échanges de convenances et une rapide présentation individuelle, nous montons tous en voiture.

Une fois sur place, une pièce chaleureuse agrémentée d’une table en bois et de confortables canapés cuirs nous est ouverte. Thé, café, biscuits, nous pouvons commencer à parler Whisky.

Le temps à l’extérieur devenant moins clément, David nous adresse avec humour:

DSCF1688

« Il pleut beaucoup ici, mais sans eau pas de Whisky, donc c’est bien! » 


S’en suit la visite où j’ai eu la chance de voir des greniers de maltage en activité, le four à tourbe et la pièce de séchage (45°C). Il est plutôt intéressant de suivre et de goûter le grain dans son évolution, à travers ses variations de texture, et d’ humidité. 

Au terme de ce procédé, ce dernier est en effet passé de 10% à 4,5% d’humidité et a abandonné son goût farineux pour des saveurs alléchantes de toast et de pain grillé.

La salle de distillation est également impressionnante et révèle 5 alambics pour une première distillation de 5 heures, et 6 pour une seconde de 10 heures.

DSCF1713 Après avoir traversé un cimetière de barriques, il nous est également permis de voir la tonnellerie que nous regrettions ne pas avoir vu à Glenfiddich. 6 tonneliers y travaillent à un rythme soutenu en réparant les fûts de la société. David prend un instant pour nous montrer sur des douelles, la différence d’échange entre un Bourbon cask et un Sherry cask.

La visite se termine naturellement par un chai, si j’ai bien compris il y en a 46.

Le Warehouse n°24, c’est son nom, nous est ouvert, des eaux de vies d’un âge vénérable y sommeillent tranquillement.

Un fût de Sherry de 1996 sert de démonstration quand à l’utilisation du « dog », un récipient en cuivre qui servait à prélever des échantillons. Pas de perte c’est la règle, ce qui a débordé est soigneusement recueilli avec l’index pour être testé! DSCF1719

Selon David, le caractère d’un Whisky provient à 30% de son élaboration, et à 70% de son élevage.


Le tour nous ramène ensuite dans une pièce attenante à celle où nous avons bu le café le matin pour la dégustation. Sur la table, des palettes de bois individuelles supportent les verres qui n’attendent que d’être remplis. Chacun d’entre eux est accompagné sur la tablette d’une plaque en laiton où est inscrit le nom de son contenu:


  1. BALVENIE 12 ANS DOUBLE WOOD, (SINGLE MALT, 40%): Belle couleur ambrée. Le nez porte l’emprunte du fût de Bourbon ; le bois et la vanille. La bouche, soutenue par l’élevage, est étonnamment ronde et douce.

  2. BALVENIE 12 ANS SIGNATURE, (SINGLE MALT, 40%): Couleur identique au précédent. Le nez se fait cependant plus timide et porte sur le fruit jaune et la poire. La bouche se fait soyeuse et le bois ne vient plus qu’en soutien.

  3. BALVENIE 15 ANS SINGLE BARREL, (SINGLE MALT NON FILTRE, 47,8%): Jaune, argenté. Son nez est un vrai festival pâtissier où le miel, le scotch butter, le toffee, la crème et le caramel se sont donnés rendez-vous. La bouche, plus serrée, arbore fièrement des notes de réglisse. David propose l’accord avec une spécialité locale: le sticky toffee pudding.

  4. BALVENIE 21 ANS PORTWOOD FINISH, (SINGLE MALT AFFINE 4 MOIS EN FUTS DE PORTO, 40%): Couleur miellée. Nez de bois brûlé et de noisette. Un aspect dérangeant s’apparente au sulfite. La bouche est entreprenante voir un peu brutale, et se termine sur le bois. Un ensemble qui marque la transition.

  5. BALVENIE 30 ANS, (SINGLE MALT, 47,3%): Ambre foncée. Bois et fumée prononcée, vanille. Bouche fine et plaisante qui nécessite un palais initié. Retour sur le bois et la fumée. Plus souple une fois « dilué », sa tourbe demeure néanmoins très présente.


DSCF1731Toutes ces bonnes choses goûtées comme il se doit, la discussion s’installe, David me propose de l’aide pour le livre et ses connaissances en Français sont suffisantes pour que je lui laisse l’adresse du blog. J’attend ses commentaires avec impatience!

Le temps de me décider et j’achète le 15 ans, single barrel. L’heure vient désormais de rentrer. Il nous raccompagne au parking et nous salue d’une poignée de main chaleureuse, sans omettre de me souhaiter bonne chance. 


  • J’AI APPRECIE: Une production hétéroclite et identitaire, présentée avec enthousiasme.
  • JE REGRETTE: Ne pas être resté plus longtemps? (J’y suis tout de même resté trois heures!). 



De retour au village nous apercevons une échoppe de Whisky, aurons nous la chance d’y trouver le anCnoc 16 ans et le Glengoyne 17 ans que nous pestions de n’avoir pu acheter?

JACKPOT! Nous voila délestés de 98 Pounds!

Tant qu’à éclater le budget journalier, pourquoi ne pas poursuivre me demanderez vous? C’est décidé nous ferons une exception de plus at the


Taste of Speyside Restaurant:

Le décor est aux couleurs locales et le personnel très accueillant. A la table voisine, deux septuagénaires sont vêtus de manière à épouser l’ambiance. Culottes courtes et chaussettes montantes assorties au pull sont de rigueur!

Une fois salués ces deux gentlemans, nous passons commande : Lucile s’arrête sur un plateau terre et mer de spécialités locales. Plus gourmand j’opte pour le traditionnel Haggis (panse de mouton farcie), et poursuit par une « French touch » avec un bon steak.

Pour le dessert, c’est une histoire d’anthologie : me remémorant les conseils de David (que je remercie au passage), je choisis le Sticky Toffee Pudding.

Arrive devant mois une pâtisserie fourrée de fruits confits. Hybride entre la génoise et le pain d’épice, elle est servie tiède et nappée de caramel chaud et de crème fraîche.

Meilleure pour le moral que pour la diététique, la spécialité est une des rares à pouvoir se targuer d’avoir (failli seulement), me faire renoncer!


Heureux, nous choisissons un coin de campagne et tirons notre révérence aux lièvres qui profitent des derniers rayons de soleil. Nous nous endormons, repus à l’agonie…


  

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