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Association Kombitrip
3 août 2010

Dimanche 25 Juillet N’étant pas de nature

 

Dimanche 25 Juillet

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N’étant pas de nature vraiment très pieuse, nous préférons une fois de plus la grasse matinée à l’office dominicale. Et rien de mieux pour occuper cette sainte journée qu’une séance de lavage au grand air et une promenade le long de la rivière.

La fin de la journée est marquée par une rencontre inattendue : un Français nous salue etbonus_029nous invite à le suivre chez lui pour l’apéritif. Signe de la divine providence ? Jean, 84 ans, et Paulette (Paulo pour les intimes), 75 ans, forment un charmant couple avec qui nous passerons quelques jours. Passionnés de pêche et amoureux de l’Ecosse, nos deux amis arpentent les rivières depuis maintenant 40 ans.

 


Lundi 26 Juillet


Tomintoul


Accompagnés de Jean, notre nouveau compagnon, nous nous rendons une seconde fois à Tomintoul, la distillerie quiDSCN3329était fermée samedi.

C’est Tom qui nous accueille : cote bleue, chaussures de sécurité, et sourire malicieux. A la fin de sa fermeture annuelle, la distillerie doit se remettre à produire le soir même.

DSCN3335En nous guidant dans cette bâtisse datant de 1925, Tom nous fait remarquer qu’il n’y a pas d’ordinateurs et que l’électrique en est réduit au plus simple.  

En terme de production, les silos reçoivent 7 jours sur 7, 25 tonnes de grain. De chaque tonne est tiré 460 litres de distillat. Pour vous éviter de vous arracher les cheveux sur votre calculatrice, l’on arrive à 3,3 millions de litres, soit 12 millions de bouteilles à l’année.

En parlant de bouteille, il fut produit ici un exemplaire unique de 105 litres. Sur la photo, une jolie brune enlace le récipient en arborant un sourire ravageur et une capacité pulmonaire peu commune. Son air paraît familier? Bon sang, mais c’est…bien sur! L’employée qui nous a salué quand nous sommes arrivés! Si vous vous rendez là bas peut être aurez vous la chance de l’apercevoir?


En traversant une pièce destinée à vider les fûts et à embouteiller, Tom nous confie avec ironie, DSCN3354

« le plus gros marché des distilleries c’est la France, mais les bouteilles sont faites chez vous. On se contente de les remplir ».

S’en suit la visite d’un chai. 140 000 barriques provenant de toutes les distilleries d’Ecosse, et sur des dizaines de millésimes somnolent dans des racks de 9 étages. Pour éviter d’éventuels tracas financiers pendant le vieillissement, les embouteilleurs indépendants ne sont pas les bienvenus à Tomintoul .


La salle de réunion se transforme pour nous en salle de dégustation. La gamme est composée d’eaux de vies de 10, 12, 14, 16, 27, et 33 ans. Nous choisirons :


  1. TOMINTOUL 16 ANS, (SINGLE MALT, 40%): Très belle coloration. Nez attrayant d’agrumes, de vanille et de zan. Bois fin et alcool discret. Bouche ronde à la finale maltée. Ensemble agréable et (trop?) facile à boire.

     Tom nous propose un deuxième échantillon, (à condition de finir le premier). Pour celui-ci l’ajout d’eau devient obligatoire, notre hôte a en effet peur que la tourbe ne nous attaque trop le nez.

  2. BALLENTRUAN, (SINGLE MALT, 50%): Robe citronnée reluisante. Tourbe omniprésente, élégante fumée froide, beurre rance et malt en retrait. Bouche distinguée à la fois fraîche et puissante dotée d’une grande persistance. « Un jeune homme à l’épaule large ».

 

 


DSCN3351Une phrase de Tom est à retenir ;

« Sur une étiquette, l’on ne peut se fier qu’au nom de la distillerie et à l’âge du Whisky. Les distillateurs ne mentent pas mais ont oublier la vérité depuis longtemps ».


Comme nous n’arrivons pas à nous accorder sur le choix de la bouteille à ramener, nous prenons les deux!

Tom nous raccompagne au van pour le signer. En apercevant le faisan de l’avant-veille, je ne peux m’empêcher d’être curieux. L’on m’assure qu’il est le testeur officiel de Malt et qu’il se prénomme Vincent!


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Le soir:


Désireux de nous rendre la pareille pour l’avoir emmené en visite, Jean nous conduit dans une parcelle de bois de sa connaissance. Nous y trouvons quelques bouquets de chanterelles éparpillés dans l’humus. Gourmands, nous décidons de gravir la pente pour accéder au plateau supérieur. Emerveillement ! Un tapis jaune orangé se présente sous nos pieds. Une bassine et nos deux casquettes emplies à ras bord, ce n’est pas suffisant! Malgré  la pluie j’ôte mon tee-shirt pour pouvoir en emmener plus. Notre butin se montant à 5 kilos et le froid se faisant plus perçant, il faut rentrer.

Devinez quel fut le repas du soir?

 

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